Biographie

Gil Rigoulet est un photographe français né en 1955. Il débute sa carrière de photo- journaliste et devient en 1984, le premier photographe attitré du journal Le Monde. Il y collabore pendant plus de 20 ans, réalisant notamment aux côtés d’Henri Cartier- Bresson un supplément intitulé Portrait d’un quotidien pour les premières portes ouvertes du journal. En 1985, Robert Doisneau le présente dans la revue Photo Magazine et en 1986, Christian Caujolle présente sa série Le Corps et l’Eau avec des grands noms de la photographie internationale dans l’exposition collective et le livre Vivre en maillot de bain. Djan Seylan publie ses photos dans le livre Sourires aux cotés de Jacques-Henri Lartigue, et de Jean-Claude Gautrand dans le livre Paris, mon amour aux Éditions Taschen. Denis Roche présente une photo de sa série Le Corps et L’Eau dans le magazine City et le publie dans son livre Écrits Momentanés.

Au cours de ses 30 années de photo-reportage, Gil Rigoulet collabore avec les magazines et journaux de la presse nationale et internationale : Géo, Grands Reportages, Elle, Sunday Times, La República, la Stampa, El Pais,... et le festival Visa pour l’Image présente l’ensemble de son travail sur l’autisme, série réalisée dans le centre où vit son fils cadet.

Dans le même temps, il se consacre à une photographie d’auteur et développe, au- delà de la photographie de rue, de grandes séries : Le Corps et l’Eau, Paysage en mouvement,... séries liées au corps, à l’intimité de sa vie personnelle et aux paysages « intérieurs ». En 2010, une partie de sa série Paysage en mouvement est exposée sur les grilles du Luxembourg. Une exposition sur le thème : Les français vu du train, en partenariat avec la SNCF.

Sa photographie de rue est une réflexion piquante sur les méandres des jeux sociaux. Grâce à la proximité des personnes qu’il photographie, Gil Rigoulet choisit de créer un lien visuel intense avec la scène qui se joue sous ses yeux. Situations absurdes, joie de vivre ou révolte, le photographe ne manque jamais d’y ajouter de l’humour. Ses images ont été projetées aux Rencontres d’Arles et il est interviewé par les plus grands sites de street photography (streetphotography.com et burnmyeye.org). 

Sa série Molitor été 85 est devenue emblématique. Témoignage unique d’une époque, symbole de liberté, ses images ont fait le tour du monde. Elles ont été présentées par Artcurial, la Galerie Agnès b à Paris Photo, diffusées dans le magazine californien The Unseasonal aux côtés d’images de Helmut Newton, et le magazine Vogue (USA) les publie. En 2015, un livre d’artiste de cette série est publié aux Editions The (M). La Galerie Yves St Laurent Babylone à Paris et Yves ST Laurent Rive Droite à Los Angeles les montrent en 2024.

La série Rockabilly 82 a, quant à elle, été portée par la presse française et étrangère, et consacrée par un livre aux Éditions André Frère, et par un documentaire (diffusion France 3). 

 La photographie de Gil Rigoulet est portée par la proximité qu’il entretient avec le sujet et par ses cadrages serrés, graphiques et précis. En 2002, dû à la nouvelle réglementation sur le droit à l’image, il arrête sa série Le Corps et l’Eau et la reprend avec des modèles en piscines privées et en mer. Son travail en Polaroid voit le jour en 2014, avec Pola Molitor et Pola Pool. 

Depuis une vingtaine d’années, son passé de dessinateur-peintre le rattrape, et sa photographie glisse singulièrement vers le pictural. D’abord, avec les Polaroid noir et blanc réalisés en 2000, dont la série intime Mes jours puis Mes nuits, sera publiée en 2017 par les Éditions The (M), ou avec sa série Water Dance sur la réinterprétation abstraite du corps. 

Depuis 2020, Gil Rigoulet travaille sur le support photographique, dans l intervention manuelle, la réinterprétention. Il détériore, peint et transcende ses nouvelles images, des  Polaroids et collages de papiers japonais. Il poursuit  sa série en  noir et blanc sur le Corps et l’Eau qu’il mène depuis plusieurs décennies. 

En 2022, il débute sa série Epure, des images au trait, des esquisses, une relecture du corps  sur un papier japonais Kozo, le murier. 

Gil Rigoulet vit et travaille à Paris.