Inner landscapes
FR | “Comparer le photographe au peintre, c’est dire sa marge de recréation. Gil est porté par le paysage, pas par le hasard. Ses Paysages intérieurs sont des constructions mentales. Elles préexistent au cliché, obéissent à un vocabulaire : même cadrage large, même séparation de l’espace de part et d’autre d’une horizontale, même vocation à étager des surfaces plutôt qu’à hiérarchiser des plans, mêmes camaïeux de gris étouffant la couleur pour libérer les matières, mêmes profusion de courbes redessinées par la lumière, et quelques traces, parfois, à valeur de signes. En art, la loi des séries consiste à répéter une quête pour réussir à en montrer l’objet. Les Paysages intérieurs impriment une volonté d’équilibre, d’épure et d’ordre, servie par le point de vue géométrique autant que par la sensualité des lumières qui enveloppent les Eléments comme pour les retenir de déborder !
Viviane MOTARD, Conseillère pédagogique en arts visuel, Paris